Auto-entreprise : peut-on cumuler plusieurs activités avec le même numéro de siret ?

L’auto-entreprise permet à plusieurs profils (étudiant, salarié, demandeur d’emploi, retraité…) de créer une activité sous un statut avantageux. Mais saviez-vous qu’il est possible d’exercer plusieurs activités au sein de la même auto-entreprise ? On vous explique !

Est-il possible de cumuler plusieurs activités en tant qu’auto-entreprise ?

En tant qu’auto-entrepreneur, vous obtenez le statut de travailleur indépendant. Il est donc tout à fait possible de cumuler plusieurs activités similaires ou distinctes. Il est cependant impossible de détenir plusieurs microentreprises individuelles et en ce sens d’avoir une double immatriculation.

Pour exercer plusieurs activités, vous devez les déclarer sous le même numéro de Siret. Cela vous permet alors d’avoir à la fois une activité principale et une activité secondaire, ou de diversifier votre activité en multipliant les prestations.

Quelles sont les conditions à respecter pour cumuler plusieurs activités ?

Conserver le même numéro de Siret

Pour qu’une auto-entreprise avec plusieurs activités puisse exister légalement, il est nécessaire de déclarer les diverses activités sous un seul et même numéro de Siret. L’avantage, c’est que cela vous permet de ne faire qu’une seule déclaration par mois pour toutes les activités. 

Comptabilité distincte pour chaque activité

Même si vous n’avez qu’une seule et même déclaration mensuelle pour regrouper chacune de vos activités exercées, il est important de tenir une comptabilité distincte pour chacune de ces dernières. Cette action est nécessaire, notamment lorsque vous exercez des activités n’ayant pas le même taux de cotisation. Pour rappel, celui-ci va de 12.80 % à 22.20 % en fonction de l’activité exercée. Cela va donc permettre à l’administration fiscale de calculer le montant de vos cotisations sociales différemment pour chaque activité.

Respecter le seuil du chiffre d’affaires

En tant qu’auto-entreprise, vous êtes soumis à un plafond de chiffre d’affaires annuel. S’il est autorisé de cumuler plusieurs auto-entreprise, attention cependant à ce pas dépasser les plafonds. Pour rappel, les activités commerciales doivent respecter un CA maximum de 176000 € HT /an, tandis que les prestations de services et activités libérales sont soumises à 72600 € HT/an. 

Si vous exercez des activités liées entre elles, le plafond qui s’appliquera sera celui de l’activité qui génère le plus grand chiffre d’affaires. Par exemple, si votre activité principale est commerciale et votre activité secondaire est une prestation de service, il faudra respecter un CA maximum de 176200 € HT (lié à l’activité commerciale), au sein duquel la partie liée à votre seconde activité (libérale) ne devra pas dépasser 72600 € HT.

Si au contraire il s’agit de deux activités distinctes, mais qui relèvent du même seuil, le plafond reste inchangé et sera le même pour chacune des activités. Par exemple, pour deux activités commerciales, vous ne devrez pas dépasser 176200 € HT au total et lors de votre déclaration de chiffre d’affaires, vous devrez régler 12.8 % de cotisations sociales. 

En conclusion

Vous l’aurez compris : si une personne physique ne peut avoir qu’une seule et même auto-entreprise, elle peut faire le choix d’exercer plusieurs activités sous le même numéro de Siret. Veillez cependant à respecter les différents plafonds de chiffre d’affaires de vos activités distinctes ou similaires.

Un nouveau site dédié à l’information des auto-entrepreneurs

Aujourd’hui, le statut d’auto-entrepreneur est considéré comme le régime simplifié de l’entreprise individuelle. Néanmoins, il n’y a pas si longtemps encore, beaucoup d’entrepreneurs s’exprimaient sur leur difficulté à recueillir les informations nécessaires pour commencer une activité. Une nouvelle plateforme nommée Entreprendre Service Public, en ligne depuis le 14 février 2020 sur le site Espace auto-entrepreneur, est désormais disponible afin de vous accompagner dans la création et dans la gestion de votre entreprise. Nous allons vous expliquer le but du site et ses points forts.

Pourquoi utiliser Espace Auto-Entrepreneur ?

La plateforme développée par le gouvernement a été imaginée pour vous faciliter la tâche. Le site a en fait réuni toutes les informations anciennement dispersées sur plusieurs sites internet. Toutes les choses à savoir sur une entreprise sont à votre disposition en un simple clip, comme : la création d’une entreprise, les statuts disponibles pour celle-ci, comment gérer l’entreprise, etc. Ce n’est pas tout, sur le site, vous retrouverez tous les documents administratifs importants.

La plateforme se diffère des autres sites internet, car elle centralise les informations ainsi que les outils pour gérer son auto entreprise. Vous pouvez donc directement créer votre entreprise sur le site et même ouvrir un compte bancaire pour celle-ci. Une fois lancées, la gestion de vos salariés, vos cotisations, votre fiscalité, etc. deviennent vraiment simples à faire. Retrouvez aussi une rubrique d’information concernant le développement de votre entreprise et des solutions proposées pour gagner en visibilité. Enfin, au besoin, les renseignements sur la clôture temporaire ou définitive de l’entreprise sont aussi disponibles.

Quels sont les avantages du site ?

En plus d’être un véritable centre d’information, le site suggère de vous aider dans vos démarches administratives en vous guidant. Bon à savoir, si vous remplissez le formulaire de création d’entreprise, vous obtiendrez une réponse sérieuse sous 24 h.
Grâce à un module simple d’utilisation, créer vos factures et/ou vos devis rapidement. Entreprendre Service Public met aussi à votre disposition des modèles de lettre qui ont pour but de faciliter la gestion de l’entreprise. Un tableau de bord est aussi consultable afin de suivre les factures impayées et de relancer vos clients au besoin. Retrouvez également la rubrique de déclaration de chiffre d’affaires et de TVA. Vous pouvez d’ailleurs à tout moment déclarer de possibles modifications de votre activité.

Pour vous aider, des dizaines d’outils de simulation vous seront suggérés. En bref, le site est là pour vous simplifier la vie en tant qu’entrepreneur.
Comme l’a twitté Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé des PME, « c’est le site de référence qui accompagne toutes les étapes de la vie de votre entreprise ».

Tout savoir sur les nouvelles aides destinées aux indépendants impactés par le covid-19

La crise dont a été la source le coronavirus, apparu au début de l’année 2020 ne s’est pas limitée à toucher la santé des êtres humains. Elle n’a pas non plus laissé les entreprises indemnes. Quel que soit le secteur d’activité, l’impact de cette crise se fait toujours ressentir en début 2022. La bonne nouvelle, c’est que les syndicats d’indépendants se sont mobilisés pour que soient mis en place des dispositifs d’aides. Ces derniers s’adressent aux indépendants et aux micro-entrepreneurs qui ont été affectés par les restrictions sanitaires. Focus.

Décryptage des aides financières liées au Covid

La semaine du 24 janvier 2022, le ministre chargé des PME, Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé la mise en place de nouvelles aides financières. Ces dispositifs ne s’adressent pourtant pas à tout le monde. Pour pouvoir en bénéficier, vous devez répondre à certains critères. D’un côté, sachez que vous ne pourrez pas disposer de ces aides si vous n’êtes pas un travailleur indépendant, un artisan ou un micro entrepreneur. D’un autre côté, il est impératif que vous apparteniez à un des secteurs qui ont été touchés par la vague omicron. Ces secteurs sont notamment le S1 et le S1 bis. En ce qui concerne les aides, elles prennent deux formes : une réduction des cotisations sociales et une aide financière exceptionnelle. Si la seconde option est une somme d’argent offerte aux indépendants, la première est une sorte de réactivation du dispositif de remise des cotisations sociales.

Réduction de cotisations sociales

Les exonérations cotisations sociales sont attribuées à tous les micro-entrepreneurs appartenant aux secteurs S1 et S1 bis. À noter que ces exonérations datent des premières vagues de Covid. Cette nouvelle forme d’aide va ainsi se baser sur les différentes pertes que vous avez enregistrées entre le mois de décembre et le mois de janvier. Et pour pouvoir en bénéficier, il faut prouver que votre chiffre d’affaires a subi une perte de 30 % au moins. Notez que tous les auto-entrepreneurs et artisans ayant subi une perte allant de 30 à 65% pourront avoir droit à une exonération de 50% environ.

En ce qui concerne les micro-entrepreneurs, l’éligibilité est différente. Il est impératif d’appliquer cette réduction de cotisations sociales en diminuant l’assiette qui sert de base de calcul aux cotisations sur le mois donné. Il est aussi possible, à défaut, de répercuter le montant de la baisse d’assiette. Ceci se fera par rapport à l’échéance du premier trimestre de cette nouvelle année qui est la plus proche.

Comment relancer un client après le refus d’un devis travaux ?

Que vous soyez auto-entrepreneur ou artisan, à un moment ou à un autre, vous devrez envoyer des devis que ce soit pour des travaux ou pour une offre de service. Mais que faire si vous n’avez pas de nouvelles ? Plutôt que de vous morfondre et de vous dire que votre devis est refusé, nous allons vous donner quelques conseils sur la conduite à tenir.

Comment réagir en cas de refus ?

Vous avez transmis votre offre commerciale, il y a déjà plusieurs jours. Vous avez ensuite rappelé votre client, pour lui montrer votre motivation et votre intérêt pour ce projet. Pourtant, vous venez de recevoir un e-mail avec comme en-tête “devis refusé”. La première des choses à vous rappeler, c’est que le BTP est un marché ultra concurrentiel. Il est d’ailleurs assez rare qu’un client accepte un devis travaux dès le premier envoi. Vous devez également vous rappeler que même après un refus, le client n’est pas nécessairement perdu. Par contre, il est inutile de réduire considérablement le prix de votre premier devis. Cela serait d’ailleurs contre-productif. En effet, le client risquerait de croire que vous avez gonflé volontairement le premier devis. Il faut donc tenter d’instaurer une relation gagnant-gagnant avec votre client. 

Adopter la bonne démarche commerciale

Nous vous conseillons de rappeler votre prospect pour savoir si vous avez réellement compris ses attentes et si vous n’êtes pas passé à côté d’informations capitales. Il se peut également, qu’en échangeant avec d’autres professionnels, que le client ait changé légèrement son projet et que votre devis ne corresponde plus à ses besoins. Rappelez-vous que pour faire une bonne négociation, vous devez parfaitement connaître les besoins de votre client. 

Si le projet est toujours le même, il va falloir être capable de répondre aux objections du client. Elles sont de deux types : le prix et aussi l’image de marque. Une étude montre qu’un client est prêt à accepter un devis 25 % plus cher que les autres, si le contact commercial à été très bon. Alors même, si vous êtes débordé, prenez le temps de discuter avec votre client.

Si rien n’y fait, ne gaspillez pas votre temps et mettez-vous à la recherche de nouveaux prospects. Il ne faut surtout pas prendre cette situation comme un échec, mais comme une opportunité d’améliorer votre relation client. Enfin, essayez de connaître avec qui le client compte signer et à quel prix. Cela vous permettra de savoir si vos tarifs correspondent à ceux du marché. 

L’auto-entrepreneur peut-il choisir un nom commercial ?

Avoir un nom commercial et également un logo peut vous aider à vous faire remarquer par de nouveaux clients. Il va vous aider ainsi à être unique et différent par rapport à vos concurrents. Mais attention, un nom commercial n’est absolument pas la même chose qu’une marque. Nous nous proposons de faire le point sur ces deux notions.

Nom commercial et micro-entreprise  

Que vous soyez en phase de création ou que vous ayez déjà créé votre auto-entreprise, vous devez nécessairement utiliser votre nom et prénom, comme raison sociale. La raison est plutôt simple : Il s’agit d’une structure sans patrimoine propre. En d’autres termes, l’auto-entrepreneur et son entreprise ne font qu’un. 

Ainsi, sur votre devis ou sur votre facture, vous pouvez sans aucun problème indiquer votre nom commercial et votre logo. Par contre, pour que cette dernière ait une réelle valeur juridique, votre nom et prénom doivent impérativement être présents. 

Grâce à cette tolérance, vous pouvez avoir un nom commercial pour chacune de vos activités, tout en ayant une seule et unique micro-entreprise. Si vous souhaitez le protéger, vous devrez faire une déclaration de ce dernier auprès de votre centre de formalité d’entreprise. Par contre, vous n’aurez pas besoin de l’enregistrer à l’INPI

Nom de marque et auto-entreprise

Même si le nom commercial protège un minimum l’auto-entrepreneur, un nom de marque assure une garantie bien supérieure. Il faut savoir que la marque est une propriété industrielle que vous devez impérativement déposer auprès de l’INPI. Vous en serez propriétaire pour 10 ans et cela est renouvelable indéfiniment.

Attention, par défaut, la protection est valable uniquement sur le territoire national. Si vous le souhaitez, il est également possible de réaliser cette démarche à l’international. Cette démarche est payante, mais vous aurez ainsi la garantie qu’aucune autre entreprise en France n’utilise le même nom que vous. 

De plus, en déposant un nom de marque, aucune entreprise, quelle qu’elle soit, ne pourra utiliser ce nom, même en tant que nom commercial. Cette procédure peut être lancée à n’importe quel moment que vous soyez en cours d’immatriculation ou que vous exerciez votre activité commerciale

Attention, vous devez vous assurer qu’aucune autre entreprise ne possède déjà ce nom de marque. Sachez que l’INPI peut également faire des recherches sur des noms de marque (homonyme, recherche de logo), mais cette démarche implique un coût supplémentaire. Le dépôt se fait directement sur le site INPI et vous coûtera la somme de 200 €.